Déterminer l’impact de sa consommation digitale

Par La rédaction de l'empreinte carbone , le 1 septembre 2023 - 4 minutes de lecture
Consommation digitale, Crédit imageBROKER.com/SIPA

Consommation digitale, Crédit imageBROKER.com/SIPA

On ne mesure pas toujours l’empreinte carbone des usages digitaux. Aujourd’hui, la pollution numérique représente 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est la face cachée du numérique ! À quoi sont dues ces émissions de CO2 ? Comment réduire l’impact digital ? On vous emmène dans la matrice. 😉

La fabrication des outils digitaux : des émissions de CO2

40% des émissions mondiales de CO2 du numérique sont liées à la fabrication de « terminaux », selon une étude du Sénat. En France, ils représentent 70% des émissions de CO2 du secteur digital. On entend par « terminaux » tous les objets connectés (smartphones, ordinateurs, tablettes, etc.).

Ce n’est pas très étonnant. Si l’on regarde simplement au niveau de la France, 93% des Français.es disposent d’un téléphone mobile. Or, aujourd’hui, la durée moyenne de vie d’un smartphone est de 23 mois. Au-delà, nous avons tendance à en changer. Ces habitudes de consommation coûtent cher à la planète et plombent aussi notre porte-monnaie. Pour diminuer notre impact digital, le mieux reste de se tourner vers les appareils reconditionnés. Moins chers, ils permettent de donner une seconde vie à des smartphones encore en bon état.

Le stockage des données : quel impact digital ?

L’empreinte environnementale du numérique est aussi impactée par le stockage des données. Utilisation des réseaux sociaux, impôts dématérialisés, photos de vacances, échanges de mails, nous stockons de plus en plus de documents. En effet, ils nécessitent une consommation énergétique grandissante.  

Le sénat rappelle que « les data centers sont responsables de 14% de l’empreinte carbone du numérique en France. Leur bilan carbone pourrait augmenter de 86% d’ici 2040. »

Pour minimiser son impact numérique, il faut donc changer certaines de nos habitudes. Pas question de supprimer son compte Facebook et de recommencer à utiliser une machine à écrire pour ses correspondances 😉. Il s’agit simplement de mettre en place quelques gestes simples :

💻 Limiter l’usage des mails. En effet, l’envoi d’un mail émet 10 grammes de CO2, soit l’équivalent d’une ampoule allumée pendant une heure. On revient donc à l’essentiel ;
💻 Supprimer les photos en double et les documents inutilisés. Inutile d’encombrer les serveurs ;
💻 Se désabonner des newsletters. Entre nous, est-ce que vous les lisez vraiment ?
💻 Ne pas abuser du streaming. Il représente 60,6% du trafic mondial sur internet. On troque donc sa série Netflix favorite contre un bon bouquin ou des soirées jeux de société. Amusement garanti ! 😉

Vous pouvez mettre en place cela chez vous et en entreprise. Selon les Échos, « les mails professionnels de 100 salariés pendant un an représentent l’équivalent de 13 allers-retours Paris-New York ». Prêt.es pour une révolution digitale au travail ?

Réseau internet et wifi

Enfin dernier cheval de bataille, les réseaux connectés. Aujourd’hui, selon le rapport du Sénat « les réseaux sont responsables de 5% de l’empreinte carbone du numérique en France ».

Pour réduire son empreinte carbone, on choisit donc de passer à la fibre. À l’heure actuelle, c’est le réseau le moins énergivore. En plus, c’est bien plus rapide.

Selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) pour une consommation de 6,7 Go de données en 4G, un utilisateur consomme environ 50 kWh d’électricité chaque mois. La 4G apparaît ainsi :

👉 Trois fois plus énergivore qu’une ligne ADSL (16 kWh) ;
👉 Dix fois plus gourmande que la fibre optique (5 kWh).

L’ARCEP rappelle qu’en 2017, « les clients 4G sont à l’origine de plus de 90% de la consommation totale de données ». Pour minimiser notre impact digital, on passe donc en mode avion 😉. Exit la lecture des journaux ou les parties interminables de Candy Crush sur le téléphone portable, on s’arme d’un super livre pour passer le temps dans les transports en commun. De quoi s’évader lors des trajets de métro quotidien ! 

Les usages digitaux ne constituent qu’une partie de notre empreinte carbone. L’alimentation, le logement, les transports, tout cela influe également sur nos émissions de gaz à effet de serre. Si vous souhaitez calculer votre bilan carbone, on vous propose une petite application mobile écoconçue : le Coach Carbone d’ekWateur. Vous avez 30 secondes pour la télécharger ? 😉

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La rédaction de l'empreinte carbone

Le site https://lempreintecarbone.fr/ a été l'initiateur de https://deklic.eco/, et fut créé dans le but, d'une part d'aider les internautes à évaluer leur empreinte carbone et, d'autre part de les aider à découvrir des stratégies pour la réduire. Il s'est engagé à répondre à des questions telles que quel est l'impact environnemental des entreprises, des produits et des moyens de transport. L’équipe éditoriale a aussi approfondi plus largement le domaine de l'environnement en fournissant des articles expliquant les événements historiques clés et les décisions prises par les États en faveur de la protection de notre planète. Parmi ceux-ci, on peut citer le Défi de Bonn pour la reforestation, le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) ou encore la conférence des Nations Unies sur l'environnement de Stockholm. Enfin, de nombreux contenus pratiques ont été rédigés pour aider les internautes à réduire leur empreinte carbone, avec des réponses à des questions de tout un chacun comme "10 conseils pour réduire votre consommation électrique", "comment fabriquer sa propre lessive" et "est-il plus écologique de faire la vaisselle à la main ?". 
 Ces articles ont été rédigés par Caroline, Héloïse et Amandine, qui ont apporté leur contribution précieuse à ce projet.    

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