D’après l’association environnementale WWF, 20% des émissions de gaz à effet de serre sont dues à la déforestation. Un problème devenu capital dans le monde ! Pour y faire face a été lancé le défi de Bonn, une action international de reforestation. On vous en dit tout de suite plus sur ce projet. Vous allez voir cela envoie du bois. 😉

une personne plante un arbre à la main.

Le Défi de Bonn sur la reforestation : qu’est-ce que c’est ?

Comme le rappelle l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), « Le Défi de Bonn (Bonn Challenge) est un effort mondial dont l’objectif est de restaurer 150 millions d’hectares de terres dégradées et déboisées d’ici à 2020, et 350 millions d’hectares d’ici à 2030 ».

Ce challenge a été lancé par le gouvernement allemand à Bonn en 2011. Puis, lors du Sommet sur le climat des Nations Unies de 2014, ont été définis les objectifs à horizon 2020 puis 2030 via la Déclaration de New York sur les forêts.

La grande force du défi de Bonn est de rassembler les États, mais aussi des associations et des entreprises. Comme l’explique le site web du projet, « Actuellement, plus de 70 participants de plus de 60 pays restaurent 210 millions d’hectares de terres dégradées et déboisées ».

Un véritable succès

Oui ! On peut dire que le défi de Bonn est pour l’instant un succès. En 2017, l’objectif de 150 millions d’hectares dégradés reboisés a été atteint. Et ce n’est pas fini ! 

Si les engagements de 2030 sont une réussite, cela permettra d’éviter l’émission de 1,7 gigatonnes de CO2 équivalent par an. Ces milliards d’arbres contribuent à lutter contre le réchauffement climatique.

Outre l’aspect écologique, le Défi de Bonn est assorti d’une dimension économique. Comme l’explique l’UICN, « la réalisation de cet objectif de 350 millions d’hectares devrait générer environ 170 milliards USD par an en bénéfices nets, grâce à la protection des bassins versants, l’amélioration du rendement agricole et des produits forestiers ».

Les limites de ce challenge

Un beau projet certes ! Pour l’illustrer, on peut reprendre une jolie phrase de Jean Giono à propos de son œuvre l’Homme qui plantait des arbres*, « Le but était de faire aimer l’arbre ou plus exactement de faire aimer à planter des arbres (ce qui est depuis toujours une de mes idées les plus chères) ».

Aimer planter des arbres, c’est louable. Toutefois, il faut faire attention à ne pas faire un raccourci qui tiendrait à dire que « arbre + arbre + arbres x 1000000 = forêt ». C’est plutôt la définition d’une pépinière géante !

Or, des chercheurs l’Université de Stanford aux Etats-Unis ont fait savoir que 80 % des projets liés au défi de Bonn concernent des plantations d’arbres en monoculture ou d’un panel de quelques cultures faciles à commercialiser…

C’est problématique pour la conservation de la planète bleue. Les écosystèmes forestiers reposent sur un équilibre complexe de faune et de flore. Planter des arbres en masse ne donnera jamais naissance à une forêt primaire. C’est la grande limite du défi de Bonn… Finalement, c’est aussi la critique que l’on peut faire à la compensation carbone. Compenser ses émissions de CO2, c’est bien, mais ça n’est pas suffisant. Il faut d’abord les réduire ! Pour la reforestation, c’est la même chose. Avant de reforester, il faut d’abord réduire la déforestation mondiale.

Réduire sa participation à la déforestation

Réduire la déforestation mondiale, cela doit passer par un engagement ferme de la part des États et des entreprises. C’est évident et le gros du travail est d’ailleurs de leur côté. Cela ne veut pas dire que les citoyen.nes ne peuvent pas agir à leur échelle. Bien au contraire !

Pour aller vers un mode de vie « zéro déforestation », plusieurs petits gestes peuvent être mis en place :

  • Limiter sa consommation d’huile de palme en évitant d’acheter des pâtes à tartiner ou des biscuits industriels. Vous pouvez les remplacer par des alternatives produites localement ;
  • Ne pas acheter d’objets en bois exotique. D’un point de vue humain, cela permet aussi de ne pas participer au trafic de bois. Comme le souligne Greenpeace, « il induit une criminalité parfois violente, du travail forcé – y compris d’enfants – ainsi que des conditions de travail souvent désastreuses ». On privilégie les meubles issus de forêts françaises gérées durablement ;
  • Manger moins de viande et de produits laitiers. En effet, les cultures liées à l’alimentation du bétail contribuent à la déforestation, notamment en Amérique Latine. On remplace par des protéines végétales locales. On fait confiance à votre créativité pour faire de délicieuses salades de lentilles et autres pois cassés ! 😋

Ce ne sont là que des pistes d’actions. Si vous souhaitez réduire votre empreinte carbone, il existe plein d’autres petites habitudes à prendre. Se déplacer à vélo, choisir une offre d’électricité verte, on n’est pas à court d’idées chez ekWateur. Pour en savoir plus, on vous donne rendez-vous sur notre app : Coach Carbone d’ekWateur. On se dit, à tout de suite ? 😉

*L’Homme qui plantait des arbres vous connaissez ? Oui ? Non ? Quoi qu’il en soit, nous vous conseillons la lecture cette œuvre. Pour l’anecdote, Giono a renoncé aux droits pour promouvoir les forêts françaises. Ecologiste avant l’heure, ce Giono ! 😉 Au lieu de regarder une énième série sur Netflix, vous pourrez voyager dans le sud de la France grâce à cette nouvelle. De quoi vous évader et réduire votre empreinte carbone digitale. Plutôt chouette, non ?

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