Qu’est-ce que l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) ?

Par La rédaction de l'empreinte carbone , le 1 septembre 2023 — transition écologique - 6 minutes de lecture
Fatih Birol, président de l'AIE. Crédit Melissa Phillip/AP/SIPA

Fatih Birol, président de l’AIE. Crédit Melissa Phillip/AP/SIPA

Vous connaissiez l’Agence tout risque ? Laissez-nous vous présenter l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE). Celle-ci a pour mission d’accompagner les pays à mettre en place leurs politiques énergétiques. Le but ? Proposer à ses membres des solutions pour aller vers une énergie « fiable, abordable et propre » selon le site de la Commission européenne. Petit tour à Paris dans les bureaux de l’Agence Internationale de l’Énergie. 😉

Agence internationale de l’Énergie : présentation

L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) est une organisation internationale fondée sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Créée en 1974, elle a pour mission de « dessiner un avenir énergétique sûr et durable pour tous ».

Elle a été lancée après le premier choc pétrolier. En effet suite à la crise pétrolière dans les années 1970, de nombreux pays ont pris conscience qu’ils dépendaient des hydrocarbures. Pour faciliter la coopération entre eux, l’AIE a vu le jour. Sa première mission était de coordonner les réserves de pétroles des différents États membres en cas de rupture d’approvisionnement en pétrole.

Aujourd’hui, son travail est de produire des rapports et analyses pour accompagner les gouvernements dans la transition énergétique. Les membres de l’OCDE font tous partie de l’AIE à l’exception :

  • Du Chili ; 
  • De l’Islande ;
  • D’Israël ;
  • De Lettonie ;
  • De la Slovénie.

Elle est présidée par Fatih BIROL, économiste turc spécialisé dans les questions d’énergie. Il a pris ses fonctions en 2015 pour 4 ans et a été réélu pour un second mandat qui a débuté en septembre 2019.

Les rapports de l’AIE

L’Agence internationale de l’énergie a pour but d’analyser la production et la consommation d’énergie finale et primaire dans le monde afin d’en tirer des perspectives. Cela doit pouvoir aider les gouvernements à façonner leurs politiques énergétiques.

À ce titre, elle publie chaque année le World Energy Outlook (WEO). Ce rapport annuel permet de présenter la situation énergétique mondiale à un instant T et les scénarios qui pourraient découler. Cela permet de mesurer ce qui risque de se passer si la trajectoire énergétique reste la même ou bien si les États décident de la faire changer.

Elle fait également paraître des rapports sur des sujets plus spécifiques tels que la consommation de charbon dans le monde, l’impact de la climatisation sur le réchauffement climatique, etc.

La base de données de l’AIE

L’AIE dispose également d’un grand nombre de données sur la consommation et la production d’énergie dans le monde. Elle les compile et les agrège dans une base de données particulièrement complète.

Pour les citoyen.nes et les associations de protections de l’environnement, il s’agit d’une véritable mine d’or. On y trouve des quantités astronomiques d’information sur l’énergie et les changements climatiques. Les rapports sont disponibles gratuitement et extrêmement documentés.

Ainsi, la section « Data and statistics » (données et statistiques) sur le site web de l’AIE permet d’ « explorer les données énergétiques par catégorie, indicateur, pays ou région ». Vous avez accès à des graphiques interactifs.

Les limites de l’Agence Internationale de l’Énergie 

Aussi intéressante que soit l’action de l’AIE, l’organisme fait preuve d’un certain nombre de limites. Tout d’abord, une limite d’action puisque son rôle est purement consultatif. Elle n’a aucun moyen d’imposer aux États la mise en place d’une politique ou de les sanctionner.

D’autre part, elle ne regroupe que 30 pays, ce qui est peu représentatif de la planète. En effet, il faut rappeler que sur le globe on trouve 197 pays. D’autant plus que parmi ces pays, on ne trouve aucun pays du Golfe, aucun pays d’Afrique, aucun pays d’Amérique du Sud.

En outre, il faut parler anglais pour lire les rapports. En effet, ils ne sont produits que dans la langue de Shakespeare. Pour les personnes qui ne sont ni bilingues ni anglophones de naissance, cela constitue une limite dans l’information.

Enfin, l’engagement de l’Agence Internationale de l’Énergie dans les énergies renouvelables reste assez récent. En 2009, seuls 2% de son budget était destiné aux énergies vertes. Cela a d’ailleurs conduit à la création de l’IRENA.

AIE et IRENA : quelles différences entre les deux agences ?

L’IRENA, c’est l’Agence internationale pour les énergies renouvelables. Basée à Abou Dabi aux Émirats arabes unis, elle vise à promouvoir les énergies renouvelables sur la planète. Son directeur général s’appelle Francesco La Camera. Auparavant, il était chef de la délégation italienne lors de la COP 21 à Paris et de la COP 22 à Marrakech, au Maroc.

À titre de membres, l’IRENA regroupe 161 États à travers le globe auxquels s’ajoutent les 27 pays de l’Union européenne (qui ne comptent que pour un seul). Elle bénéficie donc d’une représentativité largement plus importante que l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE).

Son but est également de produire des rapports et des statistiques à destination des États ainsi que des scénarios prospectifs. Pour les citoyen.nes, c’est aussi un centre de ressources très important. Sur son site, on trouve également un bon nombre de données sur les énergies renouvelables.

À propos de base de données, on aimerait vous proposer un petit centre de ressources unique en son genre : l’App Coach Carbone d’ekWateur. Disponible sur IOS et le Play Store, elle vous permet de calculer votre bilan carbone. Comment ? En prenant en compte vos rejets de CO2, liés à votre logement, vos habitudes de mobilité, votre alimentation et vos usages digitaux. À partir du résultat, elle vous propose de découvrir plein de conseils personnalisés pour réduire votre empreinte carbone. Prêt.es à faire baisser vos émissions de gaz à effet de serre (GES) ? 😉

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La rédaction de l'empreinte carbone

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 Ces articles ont été rédigés par Caroline, Héloïse et Amandine, qui ont apporté leur contribution précieuse à ce projet.    

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